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« Verticale Monade » de Romain Boulay est une expostition de peinture, une installation minimale et une exposition d'architecture en même temps.

 

« Il s'agit de révéler le tableau dans sa dimension d'objet, d'élément modulaire, de signe et, enfin, de sculpture à part entière. »

 

La première œuvre, une « sculpture-peinture » donc, de planches en formica tout en volume et mouvement, se prête volontairement à de multiples lectures.

 

Artistique tout d'abord, car l'œuvre résume à elle seule une réflexion intéressante sur les multiples possibles en Art, créant notamment une « relation nouvelle entre peinture et volume. »

 

Philosophique ensuite, en partant de la réflexion que mène l'artiste sur la notion de monade chez Leibnitz « substance simple qui entre dans des composés (…) car le composé n'est qu'un amas des simples. (...) »; et l'adaptant à son œuvre.

 

L'autre pièce, entre angularité et douceur fait naître « un moment de grâce pour le perdre presque instantanément ».

 

L'ensemble possède indéniablement une forte présence : complexe par les multiples interrogations que ces œuvres évoquent, et reposante en même temps par l'unité des moyens qu'elles se donnent.

 

« Ce n'est en effet par vers l'objet que tend sa pratique, […] mais vers une compréhension et une exploration du tableau comme un volume et un lieu qu'habite le regard […] et plus récemment, le corps des spectateurs (dans les sculptures-installations et les déploiements architecturaux de son travail). »

 

Romain Boulay, qui définit son travail comme « abstrait », fait partie du collectif d'artistes MPVite.

 

« Mon but n'est pas tant de faire passer de la peinture pour de la sculpture mais de définir une distance, de créer de nouvelles relations entre la peinture et le volume, l'œil et la lumière. »

 

« Ma production à commencé par la peinture et celle-ci reste aujourd'hui le point de départ de chacune de mes productions.
(…)
Ma démarche picturale s'inscrit dans le champ d'une « matériologie de la couleur », autrement dit, elle investit les questions du support, de la frontalité et de la spatialisation dans un dialogue permanent de la peinture à l'architecture.

 

Il s'agit de révéler le tableau dans sa dimensions d'objet, d'élément modulaire, de signe, et enfin, de sculpture à part entière. Le constat d'origine est simple : la peinture est une excroissance sur un mur. C'est cet espace, cette distance du mur au plan de la peinture qui m'a amené à une réflexion sur la production formelle contemporaine. L'abstraction qui peu qualifier mon travail se fonde, paradoxalement, sur l'importance que j'accorde à la matérialité la plus concrète du « tableau ».(...)

 

AgnèsD


 

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